La mort de l’âne
Nasreddin Hodja perdit sa femme.
Il était désespéré et pleurait sans cesse. Ses amis le consolèrent ainsi :
— Ne te laisse pas aller, c’est le destin. Nous te trouverons une autre femme ; peut-être mieux que la précédente.
Et Nasreddin finit par surmonter son chagrin.
A quel temps de là, son âne mourut. Cette fois il pleura tant et plus qu’il fut impossible de le consoler.
Un de ses amis lui dit alors :
— Sais-tu que tu es étrange ? Ta femme meurt, tu pleures, c’est naturel, mais ton chagrin passe. Par contre, rien ne peut te consoler de la mort de ton âne !
Nasreddin expliqua :
— A la mort de ma femme, vous m’avez dit : « Nous t’en trouverons une autre encore mieux. » A la mort de mon âne, personne n’est venu me dire « Nous le remplacerons par un autre. »
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