Tu n’avais rien à craindre
Une nuit, Nasreddin Hodja et sa femme furent réveillés par des voleurs qui avaient pénétré dans la pièce en dessous de la chambre à coucher. Tous deux retenaient leur souffle et entendaient les voleurs échanger leurs idées :
— Tout le monde dort profondément. On emporterait la maison qu’ils ne s’en apercevraient pas. Profitons de l’occasion.
A peine avaient-ils fini de parler que le veau se fit entendre dans l’écurie. A ce bruit un voleur déclara :
— Quand nous auront dévalisé la maison, on emportera le veau, on égorgera Nasreddin et nous prendrons sa femme avec nous sur la montagne où on se mangera le veau.
En entendant ces mots, Nasreddin se mit à tousser. Les voleurs l’entendirent, et de peur d’être découverts, ils s’enfuirent aussitôt.
Après avoir repris un peu de courage, la femme taquina son mari :
— Je crois que tu as toussé à cause de la peur que tu avais, n’est-ce pas ?
Nasreddin, un peu remis de ses émotions répondit :
— C’est vrai, femme…Mais toi tu n’avais rien à craindre, c’est à moi et au veau que tout serait arrivé !
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