Pour une fois je t’obéis
Nasreddin Hodja avait un fils fort entêté qui faisait le contraire de que qu’on lui disait. Un jour, le père et le fils avaient chargé deux sacs de sel sur l’âne et rentraient à Aksehir. Près du village il y avait un fleuve assez large. Alors qu’ils le traversaient, Nasreddin s’aperçut qu’un des deux sacs allait toucher l’eau. Sachant que son fils ferait le contraire, il lui cria :
— Mon fils, le fond du sac va toucher l’eau, le sel sera mouillé, fais en sorte que le sac soit complètement immergé.
Malheureusement, ce jour-là, son fils était bien luné. Il tira sur le chargement et les deux sacs tombèrent dans le fleuve. Le père leva les bras au ciel en hurlant :
— Qu’as-tu fais, bon à rien, nous n’avons plus une poignée de sel !
Et le pauvre garçon de répondre
— Pour une fois que je t’obéis, tu me grondes de cette façon !
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