Dieu veut (In shaa Allah)

            Nasreddin Hodja était déterminé à être plus entreprenant. Un jour, il dit à sa femme qu’il allait labourer son champ près de la rivière et qu’il serait de retour pour le dîner. Elle l’exhorta à dire “In shaa Allah” (si Dieu veut). Il lui répondit que c’était son intention, que Dieu veuille ou ne veuille pas. Horrifiée, sa femme leva les yeux au ciel et, prenant Allah à témoin, lui demanda de lui pardonner pour ce parjure. Nasreddin prit sa charrue, y attela ses bœufs et, enfourchant son âne, s’en alla vers le champ. Cependant, suite à une soudaine et brève averse, la rivière déborda. Son âne fut emporté par le courant et, embourbé, un des bœufs eut une patte brisée. Nasreddin dut le remplacer lui-même. Il avait fini la moitié du champ seulement quand le soir tomba. Il rentra chez lui, exténué. Il dut attendre longtemps dans l’obscurité que le niveau de la rivière baisse, pour pouvoir traverser. Il arriva vers minuit, trempé mais plus sage. Il frappa à sa porte.

— Qui est là ? Demanda sa femme.

— Je pense que c’est moi, si Dieu veut.

Publié dans : Non classé |le 19 juin, 2015 |1 Commentaire »

Vous pouvez laisser une réponse.

1 Commentaire Commenter.

  1. le 18 janvier 2017 à 22 h 12 min Sandra écrit:

    Les histoires de Nassreddine ont marqué mon enfance, chaque conte visant une morale à la fin, s’inscrivant dans un autre contexte, une autre culture, mais la leçon qu’on tire de notre vie est toujours la même..

    Répondre

Laisser un commentaire

Likemybullshit |
Carnet de lecture de 3e |
Leblogdunefolle2 |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Seulement mes mots
| PoétiquementVôtre
| Filskermeur