Ils avaient raison

Par une chaude journée d’été, Nasreddin Hodja se rendait à un village voisin. Assoiffé, il s’arrêta à une fontaine au bord de la route. Le robinet de cette fontaine était bouché avec un morceau de bois. Il le retira et un puissant jet l’inonda de la tête aux pieds. Très en colère, il s’adressa à la fontaine :

— Je comprends à présent pourquoi ils t’ont bouchée. Si tu avais été gentille ils ne t’auraient rien fait. Ils avaient raison.

Publié dans : Non classé | le 13 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

La lettre pour Bagdad

Un ami s’adressa à Nasreddin Hodja :

— Rends-moi un service. Tu es cultivé, spirituel. Ecris-moi une lettre pour un ami qui est à Bagdad.

— Ce n’est pas possible, je n’ai pas le temps d’aller à Bagdad pour écrire cette lettre.

— Mais il n’est pas nécessaire d’aller à Bagdad pour écrire cette lettre. Je ne vois pas le rapport.

— Il y en a un. Moi seul peux lire mon écriture et je n’ai pas du tout l’intention d’aller à Bagdad pour déchiffrer ma lettre à ton ami.

 

Publié dans : Non classé | le 13 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

Le petit génie

Le fils de Nasreddin Hodja lui dit un jour :

— Père je me souviens du jour de ta naissance.

A ces mots sa mère s’indigna et gronda l’enfant.

Hodja intervint :

— Femme, laisse-le dire. Notre fils est un génie, il se peut qu’il s’en souvienne.

 

Publié dans : Non classé | le 13 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

S’il a enfanté il peut aussi mourir

Nasreddin Hodja eut besoin d’un chaudron qu’il emprunta à un voisin. Puis il rapporta le chaudron avec une petite marmite.

— Ton chaudron a enfanté, lui dit Nasreddin.

Un peu plus tard, Nasreddin redemanda le chaudron qui lui fut prêté volontiers. Ne voyant pas son ustensile revenir, le propriétaire décida d’aller le réclamer.

— Ton chaudron ? Mon pauvre ami, je n’avais pas le courage de te le dire. Ton chaudron est mort !

— Mort ? Mais, Hodja, a-t-on jamais vu mourir un chaudron ?

— Tu avais bien cru qu’il avait enfanté, pourquoi ne crois-tu pas à sa mort ?

 

Publié dans : Non classé | le 11 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

Ah ! Jeunesse

Nasreddin Hodja voulait monter un cheval assez nerveux. N’y parvenant pas, il secoua la tête.

— Ah ! Jeunesse, je deviens vieux.

Puis il regarda autour de lui et voyant qu’il était seul, il marmonna :

— Même jeune je ne valais rien.

Publié dans : Non classé | le 11 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

La dette d’un rêve

Nasreddin Hodja était devenu Kali. Un homme qui en tirait un autre se présenta devant lui :

— Je viens me plaindre de cet homme. J’ai rêvé lui avoir donner de l’argent et à présent que je lui demande de lui rembourser, il ne veut pas.

— Combien lui avais-tu donné ?

— Dix pièces d’argent.

Nasreddin, se tournant vers l’accusé :

— Donne-moi tout de suite cet argent.

L’homme protesta mais devant la fermeté du Kadi, il finit par sortir les pièces et les lui donna.

Alors Nasreddin se fit apporter un miroir et dit :

— Vois-tu les dix pièces dans le miroir ? Prends-les de ce miroir et donne-les à celui qui t’accuse. Voilà comment se paie la dette d’un rêve.

Publié dans : Non classé | le 11 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

Que ceux qui le savent le disent à ceux qui ne le savent pas.

Nasreddin Hodja allait faire un sermon.

— Fidèles, savez-vous de quoi je vous parlerai ?

— Nous ne le savons pas.

— Puisque vous ne le savez pas, il est inutile que je vous en parle.

Et Nasreddin partit.

Un autre jour, il leur posa la même question :

— Savez-vous de quoi je vous parlerai ?

— Oui, nous le savons.

— Puisque vous le savez, il est inutile que je le répète.

Et il s’en alla.

Les fidèles se mirent d’accord sur une réponse judicieuse.

Et ainsi, quelques temps après, à la question de Nasreddin :

— Savez-vous de quoi je vous parlerai ?

L’assemblée d’une seule voix répondit :

—Certains le savent, d’autres ne le savent pas.

— Alors que ceux qui le savent le disent à ceux qui ne le savent pas.

Et il s’en alla.

Publié dans : Non classé | le 6 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

Discours à un corbeau

Un jour Nasreddin Hodja était monté sur le minaret pour appeler les fidèles à la prière. Soudain, un corbeau au dessus de lui fit une tache sur l’épaule de son habit. Alors le Hodja, calmement mais tout de même en colère, s’adressa au corbeau :

— Si tu es un bon musulman, tu ne dois pas faire ça à celui qui invite les musulmans à la prière. Si tu ne l’es pas, pourquoi viens-tu voler autour du minaret ?

 

Publié dans : Non classé | le 6 novembre, 2014 |1 Commentaire »

Pour voir un petit morceau de lune

Une fois, le jeune Nasreddin Hodja de rendait à la ville de Sivrihisar. A l’heure du crépuscule, il vit un groupe de gens qui regardaient vers le ciel. Il demanda pourquoi.

 — Nous essayons de voir la nouvelle lune qui annonce le début du ramadan.

— Dans quel monde vit-on ? dit Nasreddin. A Aksehir les gens ont sur la tête une lune grosse comme une roue et personne ne se tord le cou pour la regarder. Et vous, vous vous mettez en tas pour voir un tout petit morceau de lune…

Publié dans : Non classé | le 6 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

L’avis de l’âne

Un voisin était venu demander à Nasreddin Hodja de lui prêter son âne. Celui-ci, qui n’en avait nullement l’intention, lui dit :

— Je vais lui demander son avis.

Il revint un instant plus tard.

— Je regrette, il ne veut pas venir.

— Comment est-ce possible ?

— Mon cher ami, l’âne m’a répondu : si je vais chez un étranger, non seulement il me battra, mais il dira du mal de toi. Alors c’est impossible 

Publié dans : Non classé | le 2 novembre, 2014 |1 Commentaire »
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