Au poste de police

On avait volé l’âne de Nasreddin. Il courut au poste de police pour déclarer le vol.

Le chef, après l’avoir écouter, lui dit que c’était très grave et ajouta :

— Maintenant dis-moi comment cela s’est passé.

— Si je savais comment cela s’est passé, je ne serais certainement venu te trouver, répondit Hodja.

Publié dans : Non classé | le 2 novembre, 2014 |1 Commentaire »

Pour arriver à temps

Un jour, Nasreddin Hodja monta sur son âne et se mit en chemin pour un village inconnu.

Ses amis lui demandèrent :

— Où vas-tu ?

— Je vais à la prière du vendredi.

— Mais nous ne sommes que mardi !

— C’est exact, mais avec cet animal, je ne sais pas si j’arriverai à temps pour la prière du vendredi !

 

Publié dans : Non classé | le 2 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

L’atterrissage de l’âne

Nasreddin Hodja descendait de la montagne avec son âne.  L’animal tomba dans le précipice. Le pauvre Hodja, arrivé au village, rencontra un ami :

— Où est ton âne, Nasreddin ?

— Il a volé dans un précipice.

— Comment, il a volé ?

— Oui, il a volé, mais il n’a pas su atterrir

Publié dans : Non classé | le 2 novembre, 2014 |1 Commentaire »

Le rossignol novice

Le jeune Nasreddin Hodja entra un jour dans un verger, attiré par de magnifiques abricots. Il grippa sur l’arbre et commença à manger avidement. Le propriétaire survint et lui demanda :

— Que fais-tu là-haut ?

Nasreddin fit la sourde oreille. Comme l’homme insistait, il répondit innocemment :

— Je suis un rossignol qui chante.

— Et bien, chante, je t’écoute.

Nasreddin commença à émettre des sons étranges. L’autre éclata de rire.

— Les rossignols ne chantent tout de même pas ainsi !

Avec un certain aplomb, Nasreddin répondit :

— Un rossignol novice ne peut réussir à chanter autrement 

Publié dans : Non classé | le 2 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

Je n’ai plus de temps à perdre

Nasreddin Hodja déambulait, pensif, dans la rue, lorsqu’on lui asséna une forte tape sur la nuque. Il se retourna et un individu s’excusa :

— Pardon, monsieur. De dos, je vous avais pris pour un ami.

Naturellement Nasreddin ne le crut pas et l’amena devant un juge. Le Kadi se trouvait être un ami de celui qui avait frappé Nasreddin.

— Allons, dit le juge, donne-lui une gifle à ton tour et soyez quittes.

Hodja refusa.

— Le prix d’une gifle est d’un doublon. Que celui qui t’a frappé le paie, trancha le juge.

L’homme n’ayant pas d’argent sur lui, déclara aller en chercher.

Des heures passèrent. Nasreddin comprit qu’il avait été berné. Il se leva et donna une gifle au juge en disant :

— Excellence, puisque le prix d’une gifle est d’un doublon, paies-toi avec l’argent qu’il doit m’apporter, moi je n’ai plus de temps à perdre.

Publié dans : Non classé | le 2 novembre, 2014 |Pas de Commentaires »

La cruche

Un jour, Nasreddin Hodja donna une cruche à sa fille pour la remplir à la fontaine, puis lui appliqua deux gifles.

— Fais bien attention à la cruche, ne la casse pas, lui recommanda-t-il.

La fillette se mit en route en pleurant. Un témoin demanda :

— Hodja, pourquoi commets-tu ce genre d’injustice ? Qu’a-t-elle fait ?

Fronçant les sourcils, Nasreddin répondit :

— De quelle utilité serait la correction, une fois la cruche réduite en morceaux ?

 

Publié dans : Non classé | le 31 octobre, 2014 |Pas de Commentaires »

Roi ou paysan ?

On demanda à Nasreddin Hodja :

— Qui est le plus puissant ? Le roi ou le paysan ?

— Le paysan.

— Pourquoi ?

— parce que si le paysan n’existait pas, le roi mourrait de faim.

 

Publié dans : Non classé | le 31 octobre, 2014 |1 Commentaire »

Peut-être te prendra-t-il à ma place ?

Nasreddin Hodja, gravement malade, était couché. Tous pensaient qu’il n’y avait plus d’espoir. A son chevet sa femme pleurait.

Hodja s’adressa à elle :

— Femme, pourquoi pleurer ? Va te laver la figure, mets tes plus beaux vêtements, fais-toi belle et revient à côté de moi.

— Mais, Hodja, comment puis-je me faire belle alors que tu meurs ?

— Je veux que tu fasses ce que je t’ai demandé, dit-il, parce que quand l’ange de la mort arrivera, il te prendra peut-être à ma place.

 

Publié dans : Non classé | le 31 octobre, 2014 |Pas de Commentaires »

La fin du monde

Nasreddin Hodja avait une très belle chèvre. Un jour, de mauvais plaisants lui firent cette proposition :

— Dans quelques heures ce sera la fin du monde. Que feras-tu de ta chèvre ? Pourquoi ne pas aller la faire rôtir à la campagne et profiter ainsi d’un bon repas ?

Nasreddin fit la sourde oreille. Ils revinrent à la charge, et cette fois, il se laissa convaincre.

Ils se rendirent tous dans un pré, ramassèrent du bois mort, puis la bande décida d’aller se baigner, laissant à Nasreddin le soin de la cuisson et la garde des vêtements.

Alors Nasreddin prit un à un les vêtements et les jeta au feu pour l’alimenter. Lorsque les autres revinrent, ils s’enquirent de leurs effets.

— Je les ai jeté au feu pour raviver la flamme, dit Hodja.

Ils se ruèrent sur lui en vitupérant. Mais sans se départir de son calme, il leur lança :

— Quelle importance cela a-t-il ? La fin du monde ne doit-elle pas arriver dans quelques heures ?

J’ai trouvé une deuxième version de la fin du monde, je vous la livre:

 

Un pique-nique pour la fin du monde 

Portant son énorme turban jaune, son burnous blanc ouvert sur sa blouse rayée et un sarouel ample, Nasreddin Hodja se tenait debout contre le mur de briques, observant le nuage de poussière brune qui s’élevait de la route menant aux pâturages de la colline et surveillant son mouton.

— Quel beau mouton que voilà, Nasreddin Effendi, dit, d’un ton songeur, Oualid qui passait par-là. Qu’il est dodu et tendre, grâce à Dieu !

Nasreddin jeta un regard soupçonneux à Oualid, qui continuait à penser à haute voix :

— Il est bien dommage de perdre ce mouton quand la fin du monde est pour demain !

— La fin du monde ? s‘étonna Nasreddin

— Tu n’es pas au courant ? dit Oualid. Si nous faisions rôtir le mouton rapidement, il ne serait pas perdu quand la fin du monde viendra.

Ils marchèrent de concert et avaient maintenant atteint la porte de la maison de Nasreddin, quand ce dernier demanda :

— Pourquoi pensez-vous que la fin du monde est pour demain ?

— Pourquoi ? Vous n’avez donc pas entendu ? Chacun en parle.

Oualid interpella un groupe d’hommes qui étaient assis, prenant le soleil au seuil de la porte voisine et leur dit:

— Nasreddin Hodja n’a pas entendu dire que la fin du monde était proche. Il ne réalise pas combien il serait sage de sauver ce mouton dodu en le mangeant, tant que nous sommes en vie pour l’apprécier.

— Oh ! C’est la chose la plus sensée à faire, dirent-ils, en chœur.

Alors Nasreddin prit sa décision et leur donna rendez-vous pour le lendemain, près de la rivière, leur promettant le plus succulent des méchouis.

Le jour suivant était parfait pour un pique-nique au bord de la rivière. Les hommes invités par Nasreddin et beaucoup de leurs amis étaient là quand les premières volutes de fumée montèrent du feu où Nasreddin faisait rôtir le mouton et cuire une énorme marmite de pilaf avec des pistaches.

— Notre dernier jour au monde, se lamentait  Nasreddin, essuyant des larmes dont on ne sait si elles étaient provoquées par la douleur ou par la fumée du feu de bois. Louange à Dieu pour ce jour chaud et ensoleillé. Si je n’étais occupé à rôtir ce mouton, j’irais faire une dernière baignade à la rivière.

— Quelle bonne idée ! dirent les convives. Nous allons nous baigner pendant que tu rôtiras la viande.

En peu de temps, leurs vêtements furent entassés près de Nasreddin et ils barbotèrent dans l’eau de la rivière. Ils ne pouvaient pas voir Nasreddin, mais ils pouvaient entendre le crépitement du feu et le son de sa voix :

— D’une minute à l’autre, ce sera la fin du monde.

Ayant mauvaise conscience, ils songèrent à lui dire que c’était une plaisanterie. Et alors ils pourraient en rire ensemble en mangeant le mouton. A l’odeur du mouton en train de rôtir s’ajoutait une autre odeur moins agréable, mais qu’ils ne pouvaient identifier. Ils sortirent de l’eau et regardèrent l’endroit où ils avaient déposé leurs vêtements. Ces derniers étaient dans le feu en train de brûler. Nasreddin sourit et dit :

— Oh ! Vos vêtements ? J’ai réalisé que, avec la fin du monde qui ne devrait pas tarder, vous n’en auriez plus jamais besoin.

 

Publié dans : Non classé | le 31 octobre, 2014 |1 Commentaire »

La lettre

Un jour un commerçant d’Aksehir vint trouver Nasreddin Hodja avec une lettre qui lui venait de Perse.

— S’il te plaît, lis-moi cette lettre.

Nasreddin Hodja prit la lettre, vit qu’elle était écrite en persan, et lui dit :

— Cherche quelqu’un d’autre, je ne peux pas la lire.

Le commerçant ne pouvait croire un instant que Nasreddin soit analphabète, lui dit :

— Comment cela, tu ne peux pas la lire ! Il est impossible qu’un Hodja ne connaisse pas le persan ! N’as-tu pas honte de porter ce turban ?

Alors Nasreddin retira son turban et le mit sur la tête du commerçant :

— Si le miracle est dans le turban, tu peux la lire toi-même !

Et il s’en alla.

Publié dans : Non classé | le 31 octobre, 2014 |Pas de Commentaires »
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