Si tu avais retiré tes vêtements, tu ne n’aurais pas été mouillé.
Tamerlan décida d’aller à la chasse. Il plut tellement ce jour-là que le souverain et les chasseurs rentrèrent trempés au campement. Nasreddin Hodja n’était pas encore là.
C’est alors qu’on le vit arrivé à cheval, les vêtements secs. Tamerlan s’enquit :
— Comment se fait-il que nous soyons tous trempés et toi sec ?
— Que voulez-vous, mon seigneur, mon cheval est vif comme l’éclair.
Et Tamerlan lui demanda son cheval.
A quelques temps de là, par une autre journée de pluie, Tamerlan, bien que sur le cheval de Nasreddin, rentra trempé jusqu’aux os.
Il appela Hodja :
— Tu m’as menti. Ton cheval est pire qu’un âne !
— Maître, si tu avais retiré tes vêtements et les avait liés sous le ventre du cheval, tu serais arrivé sec, comme moi le jour où tu as voulu ma monture !